Ouais je sais pas, je comprends pas. Je tente une théorie hein : la théorie de la capitalisation nostalgique ? J'ai l'impression que la seule raison d'écouter encore ce que font "ceux qu'on a aimé", c'est parce qu'on "retrouve de vieux copains", y a une sympathie, eux continuent sur leur lancée, sur ce qu'ils ont vendu d'eux, ils capitalisent quoi, dans le vide.
C'est pas pour ça qu'on a aimé les Svinkels, ça va pas du tout.
Les Svinkels, si on aimait, c'est parce que le texte était gorgé de jeux de mots, c'était énergique, vital, ça faisait jumper ; les voix claquaient sur le beat, ça tapait ; y avait une sensation de vitalité, un côté cradingue vieux bourré mais à l'intérieur d'un texte ciselé, méga-travaillé, des flow qui claquaient...
Et là, la retraite des rappeurs est constamment embarrassante, je comprends pas qu'on écoute du "nouveau Gerard Baste", du "nouveau fuzati", du "nouveau [insert Dr.Dre Snoop Arsenik Oxmo Wu tang]", c'est tout passé, tout pantoufle.
Ici, le texte est chié en 5/5, il le récite, plus de vitalité, texte écrit sur un coin de table pendant une pause.
Mais c'était pas pour ça qu'on pouvait aimer Svinkels !
Donc ouais, incompréhension.
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